– Village de Diofior –
Janvier 2019
– Les Jardins « FLEURS DE LA VIE » –
Adama Gakou, qui témoigne aussi au nom de ses amis qui travaillent autour de lui, a fait des études d’histoire géographie… et a bifurqué vers l’agro-écologie. Son frère a été guéri de la tuberculose ; c’est ce qui l’a amené à participer au programme de STOP TB, programme préconisant de se nourrir sainement. Adama s’est formé à Kaydara aux pratiques agro-écologiques.
Pas de dimanche non plus pour la petite équipe de jeunes entrepreneurs très motivée et soudée qui, malgré les difficultés, travaille d’arrache–pied dans les jardins qu’ils ont nommés « Fleurs de la Vie ».
Bien qu’ils ne soient pas originaires du village de Diofior, ces jeunes y mènent une action de sensibilisation pour diffuser l’agro-écologie. Ils espèrent former de nouveaux agriculteurs qui prendront leur succession ici. En effet, Adama et chacun de ses amis dispose d’une terre dans le village de Pombane où résident leurs familles ; ces entrepreneurs y reproduiront le modèle qu’ils développent à Diofior.
Formés à Kaydara, ces jeunes ont été choisis par l’association STOP TB (Stop à la tuberculose) pour produire des aliments sains destinés à des personnes guéries de la tuberculose. Quatre hectares ont été mis à leur disposition par la municipalité dans ce but.
L’équipe donne une leçon de ténacité et de gestion dans des conditions difficiles. En effet, l’eau s’est révélée salée. La première année a été compromise et la mise en place du projet a été retardée. Les jeunes jardiniers ont finalement pu avoir accès à l’eau publique et ont débuté la production. Mais cela a augmenté les coûts, soit 150 euros pour deux mois – d’autant que le prix du M3 est passé de 200 à 275 CFA. Cela qui impacte fortement la rentabilité de leur production. La production maraîchère ne débutera vraiment que cette année, alors que le financement par STOP TB s’achève aussi cette année.
Malgré le retard pris, la parcelle donne déjà une très belle impression : particulièrement bien entretenue et soignée, avec ses plants variées et bien organisés ; les arbres fertilisants sont déjà plantés.
Photo et interview de M.-F. Amand